Diverses fortifications

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LES VISITES DE LA SECTION DE BRUXELLES

Voici quelques comptes rendus de visites que nous a transmis Monsieur J. HARLEPIN.

Bien que certaines visites ne soient pas récentes, les renseignements rapportés gardent toute leur actualité.

VISITE A OSTENDE - FORT NAPOLEON

VISITE A DUNKERQUE - FORT DES DUNES

BATTERIE DE ZUYDCOTE

VISITE DU FORT DE ZWIJNDRECHT

MONS - PLACE NERVIENNE

BINCHE

VISITE A OSTENDE - FORT NAPOLEON

Après passage devant une batterie allemande du mur de l'Atlantique, comportant 4 bunkers d'artillerie (probablement du 75), on arrive au fort NAPOLEON.

Ce fort, un moment intégré aux défenses d'OSTENDE, a fait l'objet d'un article : "De Vesting bouwkundige werken van Oostende 1572-1865 "par M. Dr Ir P LOMBAERDE de la Simon Stevinstichting - N° 2-Zomer 87.

Le fort a été construit de 1810 à 1814.

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En ce qui concerne l'historique, nous renvoyons à l'article ci-dessus.

Sur place, nous avons pu effectuer une visite complète. Assez bien conservé, quoique à l'abandon, il se présente sous la forme d'une tour pentagonale de 2 étages. Elle est entourée d'un fossé bordé d'un mur de contrescarpe, également à 5 côtés. Au milieu de chacun d'eux, dans le fond du fossé, se trouve une caponnière double. Autour du mur de contrescarpe, un chemin dans les dunes permet d'en faire le tour et d'avoir une vue d'ensemble du fort.

Ce dernier est entièrement réalisé en maçonnerie.

Dans le centre de la tour pentagonale, il y a une cour intérieure. On accède au fort par une petite porte sur une des 5 caponnières. A l'intérieur un certain nombre de salles sont réparties sur 2 niveaux.

Claires et bien aérées, elles donnent sur l'extérieur par des ouvertures en forme de portes (2 par face) et servant probablement au tir de mortier. En outre, il y a un certain nombre de meurtrières (environ 25) pour tir au fusil. Certaines salles ont été cimentées (traces de l'occupation allemande) et munies de cheminées décoratives postiches en briques.

L'accès à l'étage se fait par 2 volées d'escalier en béton (1940-1945) sautées en leur milieu. Néanmoins, l'accès au premier reste possible. Cet étage mieux isolé, est aussi mieux conservé. Le tracé reprend celui de l'étage inférieur, et il y reste des traces de l'occupation allemande. L'escalier vers le toit est impraticable, mais il y a encore 2 accès d'origine par escaliers étroits, placés dans le mur intérieur.

On débouche sur le toit probablement réservé à des pièces d'artillerie et à l'observation des environs et du port d'OSTENDE.

Il reste des traces de constructions allemandes.

Les caponnières sont accessibles de l'intérieur de l'ouvrage et comportent 2 rangées de meurtrières.

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VISITE A DUNKERQUE - FORT DES DUNES

Aimablement reçus par le Lieutenant-colonel CAENEN, nous avons pu visiter en détail le Fort des Dunes, situé entre Zuydcote et Maloles-Bains

Le fort est du type Séré de Rivières mais aussi du type infanterie, sans emplacement spécifique d'artillerie. Il est complété par une batterie de la même époque, dite batterie de Zuydcote dont nous parlerons plus loin. Il a été construit après 1870 et est du type maçonnerie (aucun béton). Il n'a joué aucun rôle en 1914 (présence d'un seul lampiste). Par contre, en 1940, il a été bombardé par les stukas qui lui ont causé des dégâts et fait des victimes; les voûtes n'ont pas résisté aux bombes de 250 Kg.

L'ensemble se présente sous forme d'un rectangle entouré d'un fossé classique avec contrescarpe en maçonnerie voûtée, caractéristique des constructions SERE DE RIVIERES.

Les fossés sont défendus à l'entrée par une caponnière liée au bâtiment d'entrée; aux autres angles, ils sont défendus par une caponnière simple et une caponnière double. Ces dernières sont reliées au fort et solidaires de l'escarpe (ce n'est que plus tard que l'on passa aux coffres dans la contrescarpe).

Chaque caponnière comporte par direction de tir, une casemate Mi jouxtant une casemate canon. En outre il y a tout le tour des salles de défense rapprochée, avec orifices permettant le tir au fusil à travers le mur ainsi que le jet de grenades vers le bas.

A l'intérieur de l'enceinte, on accède à une cour centrale et à la caserne principale en face. A droite, on accède à une autre cour entourée des locaux des officiers. A gauche de la cour centrale, il en est de même, mais avec les locaux cuisines et divers locaux annexes.

Plus loin, à gauche, on accède à la poudrière (actuellement un cinéma). Celle-ci est entourée d'un couloir assurant la ventilation et l'amortissement en cas d'explosion. La salle est très sèche. On trouve à gauche et à droite à l'intérieur du fort, 2 grandes galeries reliant les 3 cours de l'arrière (coté gorge) à une "rue" allant de gauche à droite (côté front); celle-ci fait la desserte des accès sous terre vers les 2 caponnières de tête ainsi que d'un certain nombre d'abris formant "loges ou remises", (canons d'infanterie - armes diverses).

Le dessus du fort est un recouvrement de terre (ici, du sable des dunes), l'ensemble reconstituant l'aspect vallonné des dunes classiques,ce qui rend le fort peu visible même de près.

On trouve sur le dessus, quelques tranchées terminées par des postes de tir (Mi). Il y a en plus des traces de l'occupation par les Allemands (en 1940-45) : observatoire, base d'une antenne ou d'un radar.

ETAT ACTUEL: Non modernisé en 1914 et n'ayant pas combattu, il est resté dans un très bon état de conservation; en plus, il n'est pas à l'abandon. Le Lt. Col CAENEN veille à son entretien, certes limité par un manque de crédit, mais il apparaît clairement que des améliorations ont été réalisées. Le fort est d'ailleurs occupé partiellement par des sociétés de tir; il est également utilisé à des entraînements d'ordre sportif.

Les seuls dégâts non réparés complètement sont ceux de 1940, par des bombes de stukas (voir X sur le croquis ci-après).

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BATTERIE DE ZUYDCOTE

Afin qu'il n'y ait pas de confusion, précisons que le terme "batterie" est à comprendre au sens d'un ouvrage détaché, avancé, complétant le système défensif, ici, du type SERE de RIVIERES. Il reste des traces visibles : casemates, galeries, fossé avec contrescarpe, en maçonnerie, tout comme le Fort des Dunes.

L'ensemble a été fortement abîmé et modifié par les Allemands en vue d'en faire un centre défensif comportant divers éléments pouvant faire penser à une batterie allemande du type mur de l'atlantique.

En fait, les allemands ne semblent pas y avoir installé une batterie, mais un ensemble d'ouvrages faisant penser, à première vue à une combinaison d'un poste de contrôle et de direction de tir avec un ensemble de radars.

Essayons de faire le relevé des principaux blocs et installations.

On y voit notamment :

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des casemates réutilisées dans les anciens bâtiments

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deux casemates avec tôle ondulée (type métro)

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des garages ajoutés aux anciens bâtiments

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un gros poste de tir, à double étage (observation + télémétrie) et cela selon une disposition classique et connue.

Toutefois, il y a une anomalie à l'arrière : la porte d'accès est protégée par une masse de béton oblique placée en arc-boutant

- un encuvement type FLAK (avec axe central en métal encore présent); il est placé immédiatement à coté du poste de tir.

- sous l'encuvement précédent, un bunker classique, type casernement, dont l'entrée est protégée par une chicane (mur béton)

- plus loin, un bunker plus élevé et d'une forme un peu spéciale (observation ou tir Mi.). La visière est coupée par 2 gros montants ce qui exclut l'idée d'un poste de contrôle de tir, comme le précédent.

A l'arrière, il y a sortie d'évacuation de forme tronconique, probablement pour ventilation forcée. A proximité il y a un socle (support d’antenne ou radar)

- deux encuvements (dont un bouché), de grand diamètre, apparemment FLAK, mais avec au centre un support non circulaire, asymétrique et en maçonnerie bricolée (mélange de briques et blocs de béton non standards. Serait-ce un support d’antenne ?)

- sur l'avant, à front de mer, il y a plusieurs blocs en contrebas avec orientation vers le large (Mi - canons - défense rapprochée).

- il y a plusieurs Tobrouks (hors standard), répartis sur l'ensemble de la position. Ils sont équipés de niches sur le pourtour intérieur.

Bref, l'ensemble forme une position difficile à définir. Il n'y a pas d'homogénéité. L'impression est qu'il s'agit d'un ensemble disparate pouvant faire penser à un poste de direction de tir doublé d'éléments de détection (radar).

On a fait appel manifestement à des matériaux trouvés sur place pour modifier ou parachever (pénurie ?). On y voit des palplanches utilisées comme coffrage (proximité d'une usine métallurgique) ainsi que des parpaings et blocs de béton de récupération.

Un article concernant cette batterie, bien illustré de plans et de photos, peut être consulté dans le numéro 189 (avril 2002) du Magazine 39-45.

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VISITE DU FORT DE ZWIJNDRECHT

Visite organisée par la SIMON STEVINSTICHTING, le 11/2/89.

Il s'agit d'un fort Brialmont, mais sortant quelque peu des idées de ce dernier; en effet, Brialmont était partisan du réduit central, ce qui n'est pas le cas ici. Similaire au fort de Cruybeke, il est différent de la plupart des autres forts de la région d'Anvers. C'est un fort érigé, au départ, en maçonnerie avec retranchements en élévations de terre, les canons sont à ciel ouvert derrière des parapets enterrés et protégés par des traverses. Il comporte une grosse batterie sur le front qui est rectiligne.

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Au centre du front, il y a une caponnière double pour le flanquement des fossés du front (système polygonal).

La batterie ci-dessus est doublée par une deuxième batterie parallèle, prévue pour le tir indirect et formant retranchement. A gauche et à droite se trouvent 2 batteries latérales, également sous forme de retranchements.

A la gorge, se trouve un assez important redan, servant de caponnière double pour la défense des fossés de gorge et aussi de batterie Traditore.

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Les entrées : il n'y a pas une entrée à la gorge, mais 2 entrées situées au centre des fossés de gorge; une entrée possède un pont et une poterne précédant un long couloir; l'autre entrée, symétrique, n'a pas de pont mais seulement une poterne, précédant un couloir plus court. C'est vraisemblablement une entrée de réserve. Il n'y a pas de galerie en capitale, mais seulement la galerie de l'entrée principale gauche, laquelle se prolonge jusqu'à la caponnière simple de défense du fossé gauche ainsi qu'à la poudrière. Cette galerie dessert les 2 cours du fort.

Les casernes : on trouve une caserne d'infanterie sous le retranchement frontal et une seconde sous le retranchement central. Dans celle de front, il y a un couloir en U permettant d'abriter une batterie à cheval. On trouve un pavillon pour officiers au milieu du fort, plus haut que la caserne du retranchement pour une question de défilement.

Le fort est équipé de poudrières (au moins quatre) en parfait état; elles sont à doubles parois et les deux principales sont situées à coté des caponnières latérales; ces dernières sont constituées de casemates à la HAXO (casemates frontales pour canons de 12).

Le fort a été renforcé en 1912 et son aspect est un peu différent de sa situation originelle; en particulier le front a été simplifié et des parties ont été bétonnées, dont la double caponnière de tête et la galerie principale ainsi que quelques abris. Manifestement le travail a été limité suite à des crédits également limités. Chose curieuse, on trouve des ascenseurs à canons, entre autres, au bout de la galerie principale.

Actuellement, le  fort est occupé par l'armée et n'est pas visitable sans son autorisation.

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VISITE DU 4/3/89 DU C.L.H.A.M. EN COMPAGNIE DE LA Sté ROYALE D'HISTOIRE ET D'ARCHEOLOGIE DE TOURNAI

1. MONS - PLACE NERVIENNE

Nous avons eu l'occasion de visiter les casemates de l'époque hollandaise situées place Nervienne; il reste peu de vestiges de la fortification à Mons qui fut une ville fortifiée en son temps; aussi, c'est avec beaucoup d'intérêt que nous avons noté cet ensemble de casemates en très bon état; elles s'inscrivent dans un pentagone irrégulier. Ce dernier devait être placé à l'intérieur d'un bastion dont les terres sont aujourd'hui disparues.

L'ensemble est constitué de longues salles casematées, disposées en V et destinées au logement de troupes. Elles sont entourées complètement, à l'exception de la façade, par une grande galerie comportant un grand nombre de logettes qui étaient des caves à canons. Il devait s'agir de mortiers tirant en tir courbe par dessus les remparts vers l'extérieur de l'enceinte.

Le tout est dans un très bon état de conservation. Outre son intérêt historique, cet ensemble recèle un intéressant musée de la route où se trouvent rassemblés divers anciens objets en relation avec les travaux routiers et la signalisation, toutes choses qui nous rappellent les années d'avant guerre. On y trouve des rouleaux compresseurs, des niveleuses et diverses machines de l'époque antérieure aux années 50. On y voit des outillages et équipements de cantonniers, de paveurs, etc. La signalisation avec ses plaques diverses est bien représentée. L'animateur de ce musée est Mr Van MOL, passionné d'Archéologie militaire et qui nous a aimablement reçu et guidé.

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2. BINCHE

L'après midi s'est poursuivi à Binche, connu surtout pour son carnaval, mais qui est aussi une vieille ville médiévale, possédant encore une enceinte murale bien conservée.

La ville n'ayant pas connu d'extension industrielle et ayant entre-temps perdu tout intérêt stratégique, il en est résulté un maintien sans ajoute, modification ou démolition, de l'enceinte originale.

C'est au milieu du XIIème siècle que Binche reçut de Baudouin le Bâtisseur, sa première enceinte fortifiée, qui, renouvelée et amplifiée au siècle suivant, marque encore de nos jours le pourtour de la ville. La ville de Binche est marquée par le passage de MARIE d'AUTRICHE, soeur de CHARLES QUINT, née en 1503 et veuve à 23 ans du Roi LOUIS de HONGRIE (d'où son titre de Reine et son appellation plus courante : Marie de Hongrie).

Devenue, en 1531, gouvernante générale des Pays Bas, elle reçut en 1515, en apanage viager, la prévôté de Binche. Elle y fit construire un vaste palais dans le style de la Renaissance Italienne, dont on peut voir quelques vestiges encore de nos jours.

Il est à remarquer que BINCHE s'est, à une certaine époque orthographié "BINCH".

Nous y avons visité entre autres :

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l'hôtel de ville très ancien

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la tour de la sorcière

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les remparts principaux du faubourg St Paul et du Pasty

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la collégiale St URSMER

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le parc au dessus des remparts

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les ruines du château de MARIE de HONGRIE.

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012