T II - Fasc 12

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Tour air Boncelles
L'Artillerie 1/2
Organisation Todt
Souv. de guerre (10)

 

Tome II - Fascicule 12 - Octobre-Décembre 1985

SOMMAIRE

 

Le courrier des lecteurs

Editorial

M. Viatour, La tour d'air du Fort de Boncelles

J. Brock, L'Artillerie (première partie)

A. Harvengt, L'Organisation Todt

Appel du général Eisenhower aux Forces Françaises en Afrique du Nord

F. Gersay, Souvenirs de guerre, aventures de jeunesse (10 de 15)

Le courrier des lecteurs

Réponses aux questions

Tout d'abord, nous attendons encore une réponse sérieuse à la "super-question" : pourquoi, dans un canon, les rayures sont-elles droitières ?

En effet, la réponse publiée n'était qu'une plaisanterie et des lecteurs nous l'ont démontré... L'expression "l'obus se visse sur sa trajectoire" est une image employée pour faire comprendre aux jeunes artilleurs le pourquoi des tubes rayés (par rayures droitières ou gauchères, peu importe). Et puis, n'y a-t-il pas des vis à pas gauche ?

Nous reposons la question plus correctement : pourquoi, dans un canon, les rayures sont-elles le plus souvent droitières, et nous espérons d'un de nos lecteurs ou collaborateurs une réponse plus scientifique.

Qui était le comte de La Tour ? (Joseph-Clément Sailler de la Tour)

Monsieur W. Fréson, à peine la question posée, nous remettait des photocopies de plusieurs documents d'où nous extrayons les éléments suivants :

Du catalogue " Fastes militaires au Pays de Liège", N° 278, page 165.

"Le marquis de Sainte-Croix, résident de France à Liège, proposa au Prince-Evêque de Hoensbroeck de lever un régiment liégeois à la solde du Roi de France, dont il aurait la propriété personnelle. Le Prince fut séduit par le projet qui permettrait de fournir à la noblesse liégeoise charges et honneurs, qui drainerait les éléments les plus turbulents du peuple et, en outre "caserait" le comte Joseph-Clément Saillier de la Tour qui avait épousé la veuve du frère de Hoensbroeck, dont il se proclamait le "beau-frère". Il avait également espéré faire payer par ses sujets l'entretien du régiment mais il dut assumer lui-même les frais de levée, l'équipement et l'armement ne furent pas commandés à Liège et La Tour n'obtint que le grade de mestre de camp propriétaire du régiment, sans appointements. Il fallut près de deux ans pour mettre le régiment sur pied. Péniblement constitué, le corps ne comporta qu'une majorité relative de Liégeois".

"Il tint garnison dans le nord de la France (Cambrai, Givet, etc.) puis fut envoyé occuper Avesnes. Le 7 mars 1790, pour un prétexte futile, 400 hommes désertèrent en masse, conséquence de la propagande faite dans les casernes par les agitateurs jacobins. Transféré en avril à Sarrelouis, le reste du Royal-Liégeois y fit montre de discipline puis fut déplacé à Wic".

"Le 9 août 1790, le Royal-Liégeois se distingua à Nancy en contribuant à mater la rébellion de la garnison et de deux régiments y envoyés, puis fut expédié à Belfort".

Cliquer pour agrandir

Affiche de recrutement du Royal-Liégeois, 1788

"II y fut très mal reçu par les éléments avancés de la population qui lui reprochaient d'avoir participé à la répression de Nancy. Les vexations des jacobins exaspérèrent les officiers du régiment. Le 21 octobre 1790, à l'issue d'un banquet, ils sortirent du local au cri de "Vive le Roi, Vivent les aristocrates" et se répandirent en ville en criant "M... pour la Nation !" bientôt suivis de leurs hommes".

"A la suite de ces incidents, le comte de la Tour, colonel, et le major Grunsteins durent s'enfuir pour échapper à un ordre d'arrestation lancé par l'Assemblée Nationale".

"Par un décret du 1er janvier 1791, le régiment perdit son caractère étranger et il devint le 101ème de "Ligne".

"Le comte de La Tour forma à l'Armée de Condé une Compagnie de la Marine et Royal-Liégeois dans laquelle servirent une douzaine d'officiers liégeois de son ancien régiment".

"Retiré en Hollande en 1794, le comte de La Tour, rassembla plusieurs de ses anciens officiers et entreprit de lever un régiment d'infanterie émigrée au service de la Grande-Bretagne, qui porta les noms de Légion de La Tour, Royal-Foreigners et même Royal-Liégeois. La troupe est pourtant allemande et hollandaise dans sa majorité".

"Deux anciens officiers liégeois y servirent. Fort de 1.200 hommes, le corps fut envoyé aux Antilles, où il souffrit beaucoup de la fièvre jaune. Il fut licencié en 1797 et ses restes furent versés au 60th Foot".

Concernant Maximilien de Baillet de Latour dont il était question dans le bulletin précédent (voir "la Bataille de Sprimont" par M. Viatour), voici encore quelques explications, toujours de W. Fréson.

En 1790, le comte de Baillet de Latour était nommé Feldmarschal-Leutnant et Colonel-Propriétaire du Régiment des Dragons Wallons de Latour.

Son fils Théodore fut assassiné à Vienne pendant les troubles de 1848, alors qu'il était Ministre de la Guerre. La Bundesheer autrichienne dépose encore, chaque année, à la Toussaint, une couronne de fleurs sur les tombes du père et du fils, au Zentralfriedhof (cimetière central) de Vienne.

On demande...

Monsieur Rahir Didier demande de la documentation sur les bunkers de la ligne Siegfried et sur ceux du mur de l'Atlantique, sous forme de livres, photos, plans, élévations, coupes... tout ce qui touche à la construction, à l'architecture.

Un livre "L'archéologie du Bunker", de P. Virilio (Edition inconnue, vers 1970) l'intéresse plus spécialement.

Question de Monsieur Deuse (Amis du Fort de Lantin) :

Quelqu'un est-il en possession des plans détaillés du canon 5,7 sur affût ?

Quelles sont les dimensions (longueur) des obus de 120, 150 et 210 mm ?

Je voudrais un maximum de renseignements sur l'équipement des forts 14-18 NON destiné au combat : matériel d'éclairage, de ventilation, de boulangerie, de buanderie, etc...

Question de Monsieur Dequenne François :

L'étage intermédiaire de la coupole de 105 mm était doté sur sa circonférence, d'une bande métallique graduée en millièmes radians (rd), dans le sens des aiguilles d'une montre, ainsi que d'un index, permettant ainsi de mettre la coupole en direction de tir.

- Est-ce la bande métallique graduée, ou bien l'index, qui était mobile (tournant avec la coupole) ?

- De combien de millièmes était graduée cette bande métallique (circonférence) ?

Monsieur Dequenne nous dit également ceci, en rapport avec les "rayures droitières" :

- Les rayures droitières auraient été adoptées pour une simple question d'usinage et d'outillage, sans plus.

- Dès lors, il est permis de se demander si toutes les armes de tous les pays sont conçues de la même façon, ou bien y a-t-il une certaine standardisation recherchée ?

C'est là l'objet d'une autre question et celle-ci est posée en tête de la rubrique, sous une autre forme.

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Editorial - Une année "Brialmont" en 1988

Il n'est pas trop tôt pour parler de la commémoration, en 1988, du 100e anniversaire du début de la construction des Forts de Meuse.

C'est en effet le 28 juillet 1888 que furent adjugés à l'entreprise Hallier, Letellier et Baratoux les travaux relatifs à la construction des 21 forts des positions fortifiées de Liège et Namur.

Ce fut là une entreprise gigantesque, autant par le volume des matériaux à mettre en oeuvre (1.200.000 mètres cubes de béton) que par la répartition géographique des différents sites. Pensons en effet à l'énorme problème posé par l'apport des divers matériaux constitutifs du béton dont c'était là le premier emploi militaire en BELGIQUE. Pensons aussi aux courts délais impartis (trente mois), au problème de la main d'oeuvre, à la surveillance par l'administration militaire...

Impossible donc de ne pas rappeler cet anniversaire au public belge.

A partir de cette résolution, tout reste évidemment à faire. Le programme des mois à venir comportera certainement la mise en place d'une structure organisationnelle reposant sur un comité organisateur, sur les trois associations d'histoire et d'archéologie militaire intéressées (C.L.H.A.M., Simon Stevinsting/Anvers, C.A.C./Namur) et sur le Musée Royal de l'Armée.

Il faudra aussi penser expositions, publications, informations...

Nous reviendrons bien sûr sur cette importante question, mais d'ores et déjà, toutes les suggestions ou propositions d'aide sont les bienvenues.

Lieutenant Colonel Ir A. GANY

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Dans ce fascicule, vous trouverez le légionnaire Yasreg se réveillant au son de la trompette à l'aube du 8 novembre 1942, jour du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord.

N'est-il pas intéressant de lire comment le général Eisenhower s'adressait ce jour-là aux Forces Françaises en Afrique du Nord ?

APPEL DU GENERAL EISENHOWER AUX FORCES FRANÇAISES EN AFRIQUE DU NORD

Français de l'Afrique du Nord, les forces que j'ai l'honneur de commander viennent chez vous en amis, pour faire la guerre contre vos ennemis.

Il s'agit d'une opération militaire dirigée contre les forces militaires italo-allemandes en Afrique du Nord. Notre seul but est d'écraser l'ennemi et de libérer la France. Je n'ai pas besoin de vous dire que nous n'avons aucun dessein ni sur l'Afrique du Nord, ni sur aucune partie de l'Empire Français.  Nous comptons sur votre amitié, et nous demandons votre concours.

J'ai donné l'ordre formel de n'entreprendre aucune action offensive à votre égard, à condition que, de votre côté, vous observiez la même attitude.

Pour éviter toute possibilité de malentendu, donnez les indications suivantes :

LE JOUR, arborez deux tricolores français, l'un au-dessus de l'autre.

LA NUIT, allumez un projecteur et dirigez-le vers le ciel à un angle de 90°.

En plus, pour des raisons de sécurité militaire, nous sommes obligés de vous donner les consignes suivantes. Tout refus de les suivre sera interprété comme preuve d'intention hostile de votre part.

Voici les consignes :

A TOUTES LES UNITES DE LA MARINE ET DE LA MARINE MARCHANDE.

1. Restez sur place.

2. Ne faites aucune tentative de sabordement.

AUX UNITES DE LA DEFENSE COTIERE.

Tenez-vous à l'écart de vos pièces et de vos installations.

AUX UNITES DE L'ARMEE DE L'AIR.

Ne décollez pas. Tout avion doit rester sur son emplacement habituel

CONSIGNE GENERALE.

D'une façon générale vous devrez obéir à tout ordre qui vous serait donné par mes officiers.

Nous venons, je le répète, en amis et non en ennemis. Ce n'est pas nous qui tirerons les premiers. Suivez avec exactitude les consignes que je viens de vous donner, vous éviterez ainsi toute possibilité d'un conflit qui ne pourrait servir qu'à nos ennemis. Nous vous convoquons en camarades à la lutte contre les envahisseurs de la France. La guerre est entrée dans la phase de la LIBERATION.

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012