Armée BE 1940 (3)

Armée BE 1940 (1) Chute 2 forts Souv.de guerre (6)

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2.     de la position fortifiée de Namur;

Le rôle de cette organisation est :

a. couvrir la mobilisation et la concentration de l'armée en campagne en arrêtant les irruptions lointaines ayant pour objectif les nSuds routiers et ferroviaires importants de Namur;

b. forcer tête de pont offensive, permettant à l'année de déboucher et de manSuvrer en toute sécurité au Sud de la ligne Meuse-Sambre;

c. former tête de pont de retraite, en cas d'échec éventuel subi au Sud de cette ligne;

d. constituer pivot de manSuvre, comme appui d'aile droite de la position Meuse-Aval, ou d'aile gauche de l'une des positions Meuse-Amont ou Sambre; enfin, comme appui d'aile droite de la position Namur-Anvers.

Etant donné l'éloignement de cette position à la frontière, et son importance relativement moindre que celle de Liège au point de vue stratégique, les organisations permanentes ont été poussées moins loin qu'à Liège.

Elles ne comportent que :

(1)      sept forts réarmés de l'ancienne place de Namur;

(2)     des abris d'intervalle;

(3)     des abris contre l'irruption;

(4)     un réseau téléphonique enterré.

 

(1)      Les forts réarmés sont :

-           sur la rive droite de la Meuse : les forts de Maizeret, Andoy et Dave.

-           dans l'Entre-Sambre-et-Meuse : les forts de St-Héribert et Malonne.

-           sur la rive gauche : le fort de Marchovelette en aval de la Sambre, celui de Suarlée, en amont.

Ces forts sont renforcés et modernisés suivant les mêmes principes que ceux admis pour les forts de l'ancienne place de Liège. Toutefois les galeries d'amenée d'air frais sont en général plus longues à Namur qu'à Liège (700 mètres à Dave, 1200 mètres à Andoy).

Maizeret a pour mission particulière d'interdire la vallée de la Meuse en aval, et d'agir par ses feux dans la vallée du Samson, ainsi qu'en avant de la position Meuse-Aval et de la 1ère ligne de la position Namur-Anvers.

Andoy interdit la route de Marche à Namur.

Dave interdit le chemin de fer de Namur à Luxembourg, et agit dans la vallée de la Meuse-Amont par ses feux d'obusier.

St-Héribert constitue un appui d'aile de la position de la Meuse-Amont.

Malonne a une action de flanquement dans la vallée de la Sambre.

Suarlée est un appui d'aile de la position de la Sambre et a une mission de flanquement de la 2e ligne da la position Namur-Anvers.

Marchovelette est un appui de la position de la Meuse-Aval et de la 1ère ligne de la position Namur-Anvers.

Chacun de ces forts est armé :

d'une coupole de 2 canons de 75 G.P. (de 105 à Maizeret);

de 3 ou 4 coupoles d'obusiers de 75 G.P.;

de 2 coupoles armées soit Mi soit de lance-grenades.

Tous les fossés sont flanqués par Mi.

Les travaux de renforcement de ces forts ont coûtés 42.500.000 francs, pour ce qui concerne les travaux du génie.

(2)      La ligne d'abris des intervalles s'appuie, d'une part à la Meuse-Aval, à hauteur de Maizeret, et, d'autre part, à la Sambre, à hauteur de Malonne. Son tracé est jalonné par la ligne des forts, sauf dans l'entre Sambre et Meuse où elle passe à 1,300 Km en arrière du fort de St-Héribert. Les inconvénients de la situation avancée de ce fort sont reconnus depuis longtemps. Si la position d'infanterie suivait le tracé fort de Dave-St-Héribert-Malonne, elle serait prise en enfilade des hauteurs situées en avant de la position.

Le tracé de l'Entre-Sambre-et-Meuse s'établit donc comme suit : fort de Dave, Couvent de la Marlagne, fort de Malonne.

Les abris d'intervalles, tous pour Mi, sont répartis comme suit :

Intervalle Maizeret-Andoy

en 1er échelon, 10 abris, dont 2 avec cloche pour guetteur et P.M. et 1 avec cloche pour guetteur; en doublement du 1er échelon, 2 abris; en 2ème échelon, 3 abris.

Intervalle Andoy-Dave

en 1er échelon, 9 abris, dont 2 avec cloche pour guetteur et 1 avec cloche pour Guetteur et P.M.; en doublement du 1er échelon, 1 abri; en 2ènie échelon, 3 abris.

Intervalle Dave Entre-Sanbre-et-Meuse

en échelon avancé, 6 abris; en 1er échelon; 17 abris, dont 3 avec cloche pour guetteur et F.M.

soit au total 52 abris pour Mi, dont 19 à deux embrasures, qui ont coûté 5.700.030 francs

(3)      Outre ces abris d'intervalle, il existe 7 abris contre l'irruption.

Cinq de ces abris sont avec cloche pour guetteur; le premier interdit la route de Liège à Namur, sur la rive droite de la Meuse, ainsi que le débouché de la vallée du Samson; les 2e et 3e, placés de part et d'autre de la route de Marche à Namur, interdisent cette route; le 4e interdit, à hauteur du fort de Dave, la route d'Yvoir à Namur, par la rive droite de la Meuse; le 5e interdit, à même hauteur, la route de Dinant à Namur par la rive gauche de la Meuse.

À proximité des forts de Maizeret et de Dave, il existe en outre deux casemates pour canons de 60, reliés téléphoniquement à ces forts par câble souterrain. Ces deux casemates ont des vues directes et une action étendue dans la vallée, l'une en aval vers Sclaigneaux, l'autre en amont vers Profondville.

Ces 7 abris ont coûté 1.250.000 francs.

(4)      Enfin, un réseau téléphonique enterré est établi suivant les mêmes principes qu'à Liège; son développement est de 65 Km; 3 centraux téléphoniques bétonnés et 49 chambres de visite ont été construits. Ce réseau a coûté 5.000.000 francs. Au total l'ensemble de la P.F.N. a coûté 54.000.000 francs.

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3.     de la position fortifiée d'Anvers;

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a.      mettre la région anversoise à l'abri des irruptions ou attaques motorisées;

b.     former une position solide obligeant l'ennemi à employer, pour une attaque brusquée ou régulière une artillerie de grande puissance et des moyens importants;

c.      servir d'appui d'aile gauche des défenses qui s'y accrochent;

-           soit sur le canal de Turnhout, soit sur le canal Albert;

-           soit le champ de bataille semi-permanent Anvers-Namur.

d.      former une vaste tête de pont sur l'Escaut, le Rupel et la Nèthe et, d'autre part, assurer le débouché entre l'Escaut et la Meuse.

L'organisation défensive de la P.F.A. a été conçue avec l'idée de réduire au minimum les dépenses à consentir, en tirant parti des Fortifications existantes : forts et redoutes, ainsi que de nombreux abris construits par les Allemands pendant la guerre, dans les 1er et 4e secteurs, sur la ligne des intervalles entre les ouvrages. Elle comporte :

(1)        la réutilisation des forts et redoutes de 1ère ligne de la rive droite;

(2)      l'organisation des intervalles;

(3)      la préparation d'inondations;

(4)      des mesures de précautions pour la défense du Bas-Escaut;

(5)      la préparation des travaux à exécuter au P.P.R. et à la mobilisation.

Les forts et redoutes constituent actuellement des points d'appui d'infanterie, enchâssés dans les organisations du 1er échelon de la défense.

Ils ont un double rôle :

(1)        être susceptibles d'une résistance propre, au cas où ils seraient isolés, soit que les intervalles ne soient pas occupés ou aient été abandonnés;

(2)      coopérer par action flanquante de Mi à la défense des intervalles.

Seuls les ouvrages de la rive droite ont été ou seront remis en état, sauf toutefois ceux du 4e secteur (Escaut-Amont-Senne), moins exposés et couverts par des inondations importantes, ainsi que le 3e secteur.

Les forts transformés sont armés normalement de 4 sections de Mi lourdes et de 6 sections de Mi légères. Les 4 sections de Mi lourdes, distribuées à raison de 2 sections par flanc de l'ouvrage, assurent le flanquement des intervalles.

Une des sections est installée à l'étage haut de la traditore, l'autre, dans un massif bétonné appelé "abri-tourelle" et construit sur le puits de coupole basse du saillant arrière de demi-fort.

Ces abris-tourelles sont pourvus de trois embrasures avec guichets pare-balles, l'une permet le tir en flanquement des intervalles, la seconde assure le tir tant sur le terrain extérieur du fort que sur le fossé de gorge; la troisième permet de battre le fossé latéral, la section de Mi qui l'occupe pouvant coopérer aussi à la défense de l'ouvrage.

Les Mi légères sont utilisées comme suit :

-           4 sections défendent en flanquement les fossés de l'ouvrage et sont installées tant dans les caponnières et demi-caponnières du fort qu'à l'étage bas de la traditore;

-           2 sections, disposées dans des abris légers construits dans des puits de coupole du front de tête, défendent le terrain en avant de ce front.

Ces abris légers, dits "abris élémentaires", à l'épreuve du coup isolé de 77 sont constitués par un mur semi-circulaire, en béton armé de 3,30 m d'épaisseur, percé de créneaux pour le tir ces Mi légères, qui peuvent couvrir de leurs feux un secteur horizontal d'environ 180°. La barbette, également en béton armé, forme ciel pour l'abri d'attente du personnel.

Les redoutes transformées sont défendues normalement par une section de Mi lourdes et 3 sections de Mi légères.

L'action des redoutes en flanquement des intervalles se fait par une section de Mi légères sur chaque flanc, installée à l'étage haut de la traditore. La défense du front de tête se fait par 2 abris bétonnés conjugués, construits sur le rempart du front de tête, et disposant chacun de 2 Mi (une lourde et 1 légère); ce sont des abris pourvus de 2 embrasures donnant des feux croisés devant le front de la redoute.

La défense propre de l'ouvrage est complétée par un encagement de feux provenant de 2 abris extérieurs accolés à l'ouvrage et armés de Mi lourdes.

Tous ces travaux de construction d'abris-tourelles, abris élémentaires et abris conjugués sont terminés, ou en cours d'exécution. Les abris encageant les redoutes de leurs feux n'existent que dans le 1er secteur (Escaut-Aval, canal de Turnhout).

La mise en état de défense des ouvrages comporte encore d'autres travaux : établissement d'obstacles en fil de fer, cloisonnement des îlots de résistance, création d'entrées chicanées réduisant l'effet du souffle des projectiles, barrages intérieurs amovibles des gaines de l'ouvrage, de façon à limiter la progression de l'ennemi qui y aurait pris pied, aménagement de protection collective contre les gaz dans certains locaux.

La plupart de ces derniers travaux ne seront exécutés qu'à la mobilisation, sauf ceux ayant trait à la protection contre les gaz, pour lesquels on examine la possibilité de les exécuter dès le temps de paix.

L'organisation des intervalles repose notamment sur l'utilisation des quelque 650 abris construits par les Allemands dans les 1er et 4e secteurs, soit 525 environ entre l'Escaut-Aval et le canal de Turnhout d'une part, et 125 environ entre la Senne et l'Escaut-Amont d'autre part. Parmi ces constructions on compte, en ordre principal, des abris de bombardement et des abris pour guetteurs; il existe également quelques abris de tir.

Entre le canal de Turnhout et la Senne, n'existe par contre aucun abri allemand. C'est pourquoi, les premiers crédits accordés sont utilisés dans ce secteur ainsi qu'il suit : 5 abris à deux flancs pour Mi sont en voie d'exécution au milieu de chaque intervalle entre un fort et une redoute, depuis le fort de Schooten (au canal de Turnhout) jusqu'à la redoute de Massenhove sur le canal Albert, et 19 abris pour Mi seront construits dans le même secteur en 1936.

Il est probable que des crédits ultérieurs permettront la construction d'abris entre le canal Albert et la Senne.

L'organisation de 1er échelon serait complétée, à la mobilisation, par la création de retranchements terrassés et de réseaux d'obstacles, ainsi que par le dégagement des champs de tir.

Le front dans le 1er secteur serait couvert par de nombreuses obstructions routières tendant à retarder la progression de l'ennemi. Des études sont en cours pour la réalisation d'obstacles en rails et la création de champs de mines, contre les tanks et les autos blindées.

Ces organisations seraient renforcées par les inondations du Grand Schijn, de la Nèthe et du Rupel.

Les crédits alloués jusqu'à présent pour la P.F.A. s'élèvent à 5.000.000 francs.

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4.     d'un réduit National;

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La nécessité d'un réduit national a été justifiée ci-avant.

Ce réduit est limité par les forts de la Position Fortifiée d'Anvers, les inondations de l'Escaut entre Rupelmonde et Quatrecht, la tête de pont de Gand, les inondations de la Lys, la Mandel, les inondations d'Handzaeme et de l'Yser.

Il couvre donc Anvers, ainsi que les ports d'Oostende et de Zeebrugge.

Sa création a nécessité l'établissement d'organisations permanentes à Gand, constituant la tête de pont de Gand.

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5.     de la tête de pont de Gand;

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Il a été reconnu nécessaire de fortifier la région de Gand, parce que l'Escaut y accuse un rentrant vers le Nord que les inondations du fleuve ne peuvent couvrir, alors que toutes les communication ferrées et routières de la région, et notamment celles du pays de Waes, y aboutissent.

La tête de pont de Gand doit permettre, en outre, de déboucher dans le flanc des lignes d'investissement que l'ennemi aurait établies devant Anvers, et réciproquement.

Cette tête de pont est organisée comme une position de campagne, où toutes les armes principales : Mi, P.M. et canons de 47, sont placées sous abris bétonnés. Elle s'appuie d'une part à l'Escaut, à hauteur de Quatrecht, et, d'autre part, aux inondations de la Lys à hauteur d'Astene.

Elle comporte au total 227 abris bétonnés groupés en centres de résistance et points d'appui, séparés par des courtines de moindre résistance. Les 3/4 de ces abris sont en 1er échelon, le 1/4 restant en 2ème échelon.

Ces centres de résistances et ces points d'appui sont :

-          le centre de résistance de Betsberg qui comprend 22 abris;

-          le centre de résistance de Kunte qui comprend 25 abris;

-          le point d'appui de Semmersaecke qui comprend 12 abris;

-          le point d'appui de Eecke qui comprend 10 abris;

-          et le point d'appui d'Astene qui comprend 8 abris.

La plupart de ces abris sont des abris pour une ou deux Mi ou pour F.M., 35 sont munis de cloches pour guetteur et 23 constituent des P.C.

Certains abris pour canons de 47 mobiles sont accolés à des abris pour Mi. Des abris contre l'irruption, armés d'un canon de 47 fixe et de Mi, interdisant les accès principaux.

Enfin, il existe trois abris pour canon de 75 sur roues, chargés de missions spéciales. Ces organisations sont à compléter à la mobilisation par la construction d'abris et de réseaux.

L'ensemble des organisations permanentes de la tête de pont a coûté 20.000.000 francs.

En résumé, l'ensemble de ces organisations défensives permanentes décrites ci-avant est en voie d' achèvement.

En ce qui concerne les travaux du génie, le fort d'Eben-Emael est quasi terminé, le fort de Battice sera vraisemblablement achevé fin 1936; ceux de Pepinster et de Neufchâteau, vers mi-1937, et celui de Sougné-Remouchamps, vers fin 1937.

La ligne d'abris d'irruption sur la Meuse entre Liège et la frontière française sera terminée pour fin 1936.

Enfin, on espère avoir terminé, dans le courant de 1937, les derniers abris des provinces d'Anvers, du Limbourg et de la P.F.L. dont la construction est liée à l'avancement des travaux des Ponts et Chaussées.

L'ensemble de ces travaux défensifs aura coûté près de 400 millions, non compris l'armement.

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6.     à la préparation d'organisations semi-permanente entre Namur et Anvers;

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Les dispositions sont prises pour créer, à la mobilisation, entre les positions fortifiées d'Anvers et de Namur, un champ de bataille de lignes successives à plusieurs échelons.

La 1ère ligne s'accroche à la P.F.A. à hauteur du fort de Koningshoyckt, passe à Betecon, Vezin, fort de Marchovelette et s'appuie à la Meuse à hauteur du fort de Maizeret.

La 2ème ligne s'accroche à la P.F.A. à hauteur du fort de Wavre Ste-Catherine, passe par Wygmael, Meux, fort de Suarlée et s'appuie à la Sambre à hauteur du fort de Malonne.

Deux bretelles cloisonnent le champ de bataille, l'une allant de Betecom aux environs de Wygmael, l'autre de Vezin à Meux.

Des études faites au sujet de la possibilité de réaliser une telle position, il résulte que la réalisation d'un secteur de 5 Km de front exige journellement 2.500 hommes et 803 tonnes de matériaux pendant une quinzaine de jours; or, il s'agit de créer non pas un secteur, mais 30 à 40 secteurs de l'espèce.

Le travail comporte, pour un secteur de 5 km. de front :

a.      la construction de 35 à 40 abris bétonnés pour Mi, réalisant rideau continu devant chaque échelon, et d'abris cavernes ou bétonnés pour P.C., P.S. et centrales de transmission;

b.     la création d'obstacles pour réseaux flanqués ou de sûreté;

c.      la création de transmissions.

Les dossiers pour la réalisation de ce champ de bataille sont préparés, et les marchés pour acquérir les matériaux nécessaires sont passés dès à présent avec l'industrie, sous forme de marchés différents. Les transports sont organisés avec minutie (trains standardisés).

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7.     en ordre subsidiaire, à la préparation d'inondations et de destructions .

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Inondation. Dans l'état actuel de la question, les inondations peuvent être classées dans 3 catégories :

a.      les inondations à tendre dans tous les cas, à la première alerte ou à la mobilisation;

b.     les inondations dont les travaux de préparation sont à entamer dès la mobilisation, mais à ne tendre que sur l'ordre du Commandement;

c.      les inondations à étudier dès le temps de paix, nais à ne préparer et à ne tendre que sur l'ordre du Commandement.

La préparation, dès le temps de paix, des inondations des 2 premières catégories est très poussée; le personnel exécutant est désigné et au courant de sa mission; les ouvrages d'eau à utiliser ont été mis en état; le matériel, l'outillage et une partie des matériaux (poutrelles de barrage, engins de levage, etc&) sont acquis et entreposés.

La préparation des inondations de la 3e catégorie ne comprend que la rédaction d'un dossier et l'acquisition, par voie de contrats différés, des matériels et matériaux indispensables.

Les délais de préparation et de tension des inondations sont très variables : de 1 à 45 jours; les inondations de la Loen, du Geer et celles en bordure des canaux Limbourgeois demandent de 1 à 3 jours; celles de la Lys : 45 jours.

Les effectifs nécessaires pour exécuter les travaux préparatoires sont très variables, parfois fort élevés, sans qu'il y ait relation entre l'étendue de l'inondation et les effectifs à y consacrer. C'est ainsi que deux pelotons du génie sont utilisés à la préparation de l'inondation du Geer, qui est peu étendue, alors que d'autres inondations, notamment celles à marées, autour de la P.F.A., peuvent être assez étendues tout en ne demandant que de faibles effectifs.

Destructions. le Haut Commandement a arrêté un plan de destruction à mettre en oeuvre au début des hostilités; c'est le plan initial des destructions.

Au surplus, il existe sur toute l'étendue du territoire de nombreux ouvrages d'art pourvus de dispositifs permanents de destruction; en principe, tout ouvrage construit ou reconstruit depuis l'après guerre est pourvu d'un dispositif de l'espèce.

Le plan initial des destructions comporte :

a.      des destructions stratégiques ou massives routières, classées en 1ère urgence et 2ème urgence;

b.     des destructions folles, sur voies ferrées;

c.      des destructions de réseaux téléphoniques et télégraphiques.

Les destructions de 1ère urgence sont mises en Suvre, en principe, par des effectifs présents sous les armes; celles de la 2ème urgence sont effectuées par le personnel en congé illimité, à rappeler; elles ne peuvent être mises en oeuvre qu'au P.P.R. partiel.

La préparation de toutes les destructions du plan initial est soigneusement étudiée; le personnel exécutant est désigné et au courant de sa mission; le matériel et les explosifs sont stockés, mais rarement à pied d'Suvre.

Le plan initial compte environ 550 destructions qui ont exigé l'entreposage, par lots, de 600 tonnes d'explosifs, (indépendamment d'une réserve de 300 tonnes).

La quantité d'explosifs varie beaucoup suivant l'importance et la nature des destructions : une destruction routière consomme en moyenne 4 à 500 Kg., pour la création d'un entonnoir de 12 m de diamètre et de 3 à 3,50 m de profondeur; un pont sans support intermédiaire et à structure métallique exige en moyenne 1.200 Kg d'explosifs; mais si l'ouvrage comporte des supports intermédiaires, la consommation d'explosifs atteint rapidement 2 et même 3 tonnes. Certains ponts exigent jusque 5 tonnes d'explosifs.

La durée d'exécution de la préparation des destructions du plan initial est en moyenne de 6 à 8 heures; toutefois une destruction incomplète, mais satisfaisante, peut en général être effectuée au bout de 2 à 3 heures.

La mise en oeuvre du plan initial des destructions exige pour la constitution des détachements : 120 officiers du génie, dont 60 présents et 60 à rappeler, et 60 d'autres armes : au total 160 officiers, 4.500 troupes du génie, dont 1.600 présents et 2.900 à rappeler, et 3.200 troupes d'autres armes : soit au total 7.700 hommes de troupe.

On peut dire que la totalité des troupes du génie présents sous les armes est absorbée par cette mise en oeuvre.

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III. C.L.H.A.M. : abréviations employées

 

Les abréviations sont classées dans l'ordre dans lequel elles apparaissent pour la première fois

 

P.F.L.

Position fortifiée de Liège

C 37

canon de 37 mm

Mg

Magnée

Cie

compagnie

P.O.

poste d'observation

Bat

bataillon

Tf

téléphonique

Rgt

régiment

FE

Fléron - Evegnée

Lt

lieutenant

Mi

mitrailleuse

Comd

commandant

FM

fusil mitrailleur

C Tf

central téléphonique

MN

Margarin- Neufchâteau

TTR

troupes de transmission

MDL

maréchal des logis

IR

irruption

Sdt

soldat

PP

poste permanent

G

gauche

CS

Comblain - Sougné

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Dernière mise à jour: 07 avril 2010