T II - Fasc 6

Tome I Tome II Tome III Tome IV Tome V Procédure de Cde

Remonter
Armée BE 1940 (1)
Chute 2 forts
Souv.de guerre (6)

 

Tome II - Fascicule 6 - Avril-Juin 1984

SOMMAIRE

Editorial

La chronique du C.L.H.A.M.

Septembre - Décembre 1944... Liège se souvient

Un document exceptionnel relatif à l'organisation défensive de la Belgique avant 1940

La chute des forts d'Eben-Emael et de Boncelles vue par la propagande nazie

GERSAY (F), Souvenirs de guerre - Aventures de jeunesse (suite)

Témoignages

Les autres sujets n'étant plus d'actualité, ils n'apparaissent pas sous cette rubrique

Editorial

Avec le présent bulletin se clôture l'année sociale du C.L.H.A.M. ( Juillet 83 - Juin 84) dont le bilan se révèle largement positif.

Au plan socioculturel, les conférences-débats réunirent mensuellement 15 à 40 personnes, membres du C.L.H.A.M. et sympathisants. Par ailleurs, les visites guidées proposées furent bien accueillies par nos membres qui se rencontrèrent à la Chartreuse, Embourg, Loncin et Vogelsang, De plus on ne peut que se féliciter des liens étroits qui se sont tissés lors des rencontres du mardi soir.

Dans le domaine archéologique, l'action du C.L.H.A.M. s'est diversifiée. Une équipe, dirigée par Jean BROCK, s'occupe activement de la Chartreuse où nous bénéficions d'une concession accordée en décembre 1983. D'autre part, plusieurs de nos membres se sont intégrés dans un groupe, pris en mains par Jules LEBEAU, s'intéressant plus particulièrement aux fortifications belges en rapport avec les deux dernières guerres. Au plan scientifique, il faut encore noter la participation de plusieurs des membres ci-dessus au projet "Brialmont" que soutiennent les associations ayant Loncin et Lantin en charge.

Fort de l'expérience acquise, l'année sociale 84-85 s'annonce fort riche. Nous souhaitons, tout d'abord, accueillir nos membres dans un cadre rénové. C'est le projet auquel s'attache l'équipe animée par Henri PAVANT. Il s'agit, non seulement, de remédier à quelques-unes des séquelles du tremblement de terre de novembre 1983 mais encore d'équiper et d'aménager un de nos locaux en fonction de l'information de type audiovisuel. S'ensuivra, dès lors, un cycle de conférences-débats dont le programme sera détaillé dans le prochain bulletin. Pour ce qui concerne nos publications, nous comptons encore mieux améliorer la présentation et le contenu de notre périodique tandis que seront élaborés des bulletins spéciaux. Nous songeons tout d'abord à "Septembre-Décembre 1944... Liège se souvient" que nous offrirons à nos membres les plus fidèles. La parution est prévue en Août et ira de pair avec les manifestations de la Ville de Liège auxquelles nous participerons. Pour soutenir notre action, nous demandons à nos membres de renouveler, dès à présent, leur cotisation ou mieux encore d'affilier leurs amis et connaissances.

Dès à présent nous vous donnons rendez-vous en Août en Outremeuse et dès Septembre au Musée Saint-Georges...

Pierre Rocour

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Septembre - Décembre 1944... Liège se souvient

Ci-dessous, le fac-similé de la première page d'un journal qui en comportait quatre, format 35 cm sur 25 cm, imprimé sur papier jaune, encadré de tricolore.

 

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CHRONIQUE DU C.L.H.A.M.

Rubrique : TEMOIGNAGES A. RAMAEKERS, Il lui restait trois pages entières& Ce dix mai à l'aube, toute la défense du canal Albert est en état d'alerte.

La compagnie devait défendre un pont près de Boorsem. Des tranchées et abris étaient occupés.

Vers huit heures, des avions ennemis commencèrent leurs attaques afin de défendre les ponts que les Allemands devaient utiliser.

Il y eut déjà plusieurs blessés derrière le canal. Les ambulances étaient alertées et le sauvetage des blessés commença.

Notre jeune brancardier, séminariste de vingt ans, avec son aide, portaient un blessé sur brancard.

De nouveau, des avions les bombardaient, les coups tombaient fort près et ils reçurent une pluie de pierrailles et de terre.

Ils tinrent encore quelques heures, puis durent évacuer vers l'arrière. L'envahisseur prit les positions et bientôt la plupart des Belges furent faits prisonniers et amenés vers l'Allemagne.

Certains d'entre eux étaient amenés à Fallingbostel, camp Stalag II B. Nous étions à peu près voisins dans nos confortables lits en planches. Après avoir fait connaissance, l'on parle des misères passées et présentes.

Il me relate son histoire guerrière et sort de sa poche supérieure gauche un petit carnet, agenda. Il en ouvre les pages et me montre un morceau de schrapnel figé dans son carnet. Cette pièce d'acier, tranchante de un centimètre avait presque percé le carnet, il restait encore trois pages à percer et le corps aurait été atteint à l'endroit du cSur.

Il restait trois pages entières.

L. LEVAUX, Souvenirs...

En juin 1940, je fus prisonnier au petit village de WlLDINGS dans le Nord de l'Autriche à 10 km de la Tchécoslovaquie (Stalag XVII C).

Un calepin de notes me rappelle la vie quotidienne du Kriegsgefangenen:

-pensées à êtres chers - cafard - attente de nouvelles (lettres ou dates du retour !

-repas du jour - morceau de pain gris - p. de terre - soupe avec peu ou pas de viande mais épluchures, marmelade, morue...

-travail en groupes sur routes, bois, champs en plein soleil aux refrains ..LOS ..LOS ..ARBEIT ... voire coups de crosses.

Peu importait le paysage, seule la gare au loin intriguait dés que des wagons y stationnaient. Et dans ce lieu de souffrances et vexations, je m'étais promis de le revoir... libéré et vainqueur...

Ce 18 juin 1976, 56 anis après, en excursion à Vienne avec les Croix de guerre, je viens de refaire, en pèlerinage seul avec mes pensées, le trajet vers Wildings.

Cette fois, 'ai pu admirer la nature, ls forêts, cette région agricole et d'emblée, je reconnus la petite gare de Germans. A pied et par un sentier G.R. 611, je refis les parcours d'antan, sous bois et route brûlante.

Au tournant d'un chemin, je trouvai une plaque "Wildings", seul vestige ,car tout le village était rasé et disparu (il faisait partie d'un grand camp de manSuvres militaires).

Après 12 Km, je rejoignis une gare voisine après avoir dû une nouvelle fois, prisonnier mais du site, suivre la route militaire : les abords étaient interdits sous peine d'arrestation ou amende de 500 SH.

Seuls quelques paysans rencontrés et les explosions lointaines donnèrent une certaine vie à ces lieux redevenus avec le temps et la nature comme si jamais rien ne s'y était passé.

Et pourtant, la veille, avec les Croix de guerre -notre car- nous avions visité le camp de concentration de MAUTHAUSEN, situé sur le Donau; à 70 Km de Wildings. Une pluie battante assombrit encore la visite de ce camp de souffrances et de mort. Chambres à gaz, fours crématoires, travaux forcés, rien ne manqua dans ce camp organisé pour la mort lente de dizaines de milliers de prisonniers, de toutes nationalités, victimes du joug nazi.

Souvenirs, oui, OUBLI, NON vraiment cela est impossible.

Ces atrocités de l'Autorité agissante et dictatoriale doivent êtres rappelées à notre jeunesse pour qu'elle en prenne leçon dans sa LIBERTE actuelle et s'en préserve pour l'avenir ! ! ! !

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Dernière mise à jour: 31 mai 2012